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Le blog du Réseau Bazar BHV
Articles récents

Le printemps : Métamorphose par Monique Lahoste

23 Mars 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Livres et poésies

 

Saluons ce printemps qui nous arrive avec le soleil et le charme de l'âme des poètes!

Nous remercions Monique qui nous honore de sa plume.

Métamorphose de Monique Lahoste

    

A petits pas l’hiver s’en va

Et souriant verse une larme,

Il tente un dernier coup de charme

Jetant flocons en armada.

 

Demain printemps arrivera,

Il est temps que frimas désarme.

A petits pas l’hiver s’en va

Et souriant verse une larme.

 

Oyez déjà le brouhaha,

Dame nature enfin s’alarme

Chassant l’intrus le pauvre carme.

Le temps se met au falbala,

A petits pas l’hiver s’en va.

 

Printemps 2 

  Commentaire de Monique

     Ce poème est un RONDEL

 

Surtout employé par Charles d'Orléans au XVème siècle, le rondel est construit sur deux rimes, souvent en octosyllabes.

Les deux premiers vers du premier quatrain deviennent les deux derniers vers du deuxième quatrain et le premier d'entre eux  forme le dernier vers du quintil.

 

Nous n'avons rien à ajouter, C'est très beau!

 "Bravo l'artiste! " . Merci Monique.

 

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Week-end à Barcelone avec Claude Habert 2/2

21 Mars 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Randonnée-Week-end

 

 

Nous voici revenus en touristes dans Barcelone

  4446Tapas

Régalez-vous,  il y a aussi les fameux Tapas qu’il ne faut pas négliger.

 Le parc Guëll,  encore du Gaudi, au patrimoine de l’UNESCO,  Ce parc village commandé à Gaudi par un mécène Eusebi Guell vous fait voyager en plein délire ! Regardez ces pierres et ces céramiques !

 4479 P Guel  4481P Guel 3

4483P Guel 4

Un peu plus haut dans le Park Güell vous trouverez une terrasse donnant une splendide vue panoramique sur le parc et sur la ville de Barcelone. Vous y verrez la même mosaïque multicolore décorant le banc tout autour de la terrasse, comme vous le voyez sur la photo.

La maison où Gaudí vécut, a été convertie en musée !   

 

Pedrera-de-Gaudi-3-copie-1.JPG Encore un chef d’œuvre de Gaudi : La Pedrera (ou « carrière » en catalan)  imposante avec ses balcons de fer forgés menaçants, et son toit avec ses gardiens d'une autre époque mais tellement moderne.

Pedrera de Gaudi 2 Pedrera1 4527

Ces figures allégoriques  symbolisent l’Humanité, la lutte du Bien et du Mal.

 

Pedrera3 4527 pedrera4 4537

Barcelone 4521

 Ici cette photo de la casa Batlo de Gaudi où la façade évoque des végétaux! 

Voici enfin, quelques beaux immeubles,

Imm 4566  imm 4567

       

Imm 4568  Imm 4569

Le magnifique port de Barcelone 

Port 4462

  

 et aussi quelques  surprises comme ces oies à demeure dans la Cathédrale officielle : ste Eulalie! .....                 Non, nous ne sommes pas à Venise

  oies4465   Palais Mus 4469 

le palais de la musique

       Palais Mus 4562    Palais Mus 4561

sans oublier les orangers en pleine ville

  orang 4443  

et enfin la place de l'Espagne avec son arène qui va être transformé en centre commercial oui les catalans ne veulent plus de corrida bravo!

Arènes 4585 Arènes 4583

Fini les « olé », la queue et les oreilles, elle est comme toutes ces grandes cités grouillantes, vivantes, mais elle est aussi superbement ordonnée et il est facile d'y circuler.

Vous pouvez  flâner dans les grandes avenues, comme chez nous s'y produisent quelques artistes.

 

      ART Ramblas 5  ART Ramblas 9  ART Ramblas 1

ART Ramblas 110   Artis 4450

Sur la Rambla  lieu de promenade d’1,7 km fréquentée le jour et tard dans la nuit on y trouve tout ou presque : bars, restaurants, fleurs, animaux etc… Mais,  j'ai eu beau chercher,  je n'ai pas trouvé de BHV !

Merci Claude et bon tourisme à toutes et tous.

 

 

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Week-end à Barcelone avec Claude Habert 1/2

16 Mars 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Randonnée-Week-end

 

Claude Habert, avec son âme de reporter et son sens de la prise de vue, nous fait découvrir Barcelone et sa cathédrale. Je vous laisse découvrir ce reportage où j’y ai ajouté quelques photos.

Barcelone : Pour ceux qui ne connaissent pas cette superbe ville, ou qui l’ont visité il y à bien longtemps, voici quelques photos qui pourraient vous donner l'envie d’y aller.

Exterieur-SF 4488

Exterieur-SF 4491Le dynamisme des Catalans n'est plus à démontrer, et si vous aimez l'architecture, moderniste du 19ème, début 20ème siècle, là, vous ne serez pas déçu.

Pour ceux qui connaissent  Gaudi, cela leur rappellera de magnifiques souvenirs.

Qui pourrait aller à Barcelone sans voir l’emblématique cathédrale ?

La Sagrada Família, Eglise de la Sainte famille est la révélation du modernisme architectural. Cette œuvre  inachevée de l’audacieux Antoni Gaudi est un véritable poème mystique à découvrir. Le travail de représentation des symboles bibliques est étonnant.

         Exterieur-SF 4508    Sagrada Familia 12 Gaudi 

Je commencerai donc ce récit par la célèbre Sagrada familia qui à été sacrée Cathédrale en novembre 2010 par le pape Benoit XVI.

Sagrada Familia 3 Gaudi  Sagrada Familia 6 Gaudi  Sagrada Familia 2 Gaudi

C'est tout simplement époustouflant, stupéfiant !

SF façade passion

Admirez ces sculptures des portails.

En 2005 une partie de l’œuvre d’Antoni Gaudi fut classée au patrimoine de l’humanité : Exemple cette façade de la nativité.

 La Nativité :Exterieur-SF 4510La Charité :  porte charité

L'intérieur vous surprend autant que l'extérieur!

   SF Int colonne haut SF nef latérale droite

En effet des colonnes (75m) de porphyres d’Iran s’élancent vers la voûte comme les arbres géants d’une forêt

          Interieur-SF 4498   Interieur-SF 4501

          Interieur-SF 4502   Interieur-SF 4513

Tu as raison Claude, la consécration de cette basilique en Cathédrale a été l’occasion de rendre hommage à cet architecte, artiste chrétien qu’était Antoni Gaudi

Certains disent de lui que c’était un architecte de Dieu et qu’il a réalisé sa profession comme une mission.

Interieur-SF 4505

Croyant ou non,  il faut la voir ! ...

La fin du chantier est prévue pour 2026 ! Soit un travail de 144ans !

Avouez qu’il est difficile de classer le style de cette cathédrale !

Cet architecte : un des plus célèbres au monde est décédé en 1926 accidentellement écrasé par un tramway. Il est enterré dans la crypte.

 Je vous donne rendez-vous pour la suite de la visite de Barcelone … au prochain article !        Claude Habert

 

 

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Les petites histoires: archives BHV, par Jean-Philippe Leclercq

7 Mars 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

 

Les archives du BHV que vous ne trouverez nulle part ailleurs !

Voici un reportage souvenir, exclusif de Jean-Philippe Leclerc sur l’union sportive du BHV, section cyclisme.

Vous reconnaitrez Jean-Pierre Boulot, si apprécié, qui soutenait avec ardeur l’US BHV.

Merci Jean-Philippe, nous connaissions déjà un pionnier : Jean Pieters et voici à présent un reportage de choix.

 

document1

Voici le contenu :

 

Pour ne pas reporter à plus tard ce « topo » que j’avais jadis promis à Christine, j’emprunte  le papier à en-tête de ce club qu’elle me demande de vous présenter et auquel je m’honore d’appartenir depuis 1987. Honneur quelque peu contrarié depuis que j’ai tendance à ne plus voir mes coéquipiers que de dos et parfois de fort loin.

Club des 12 Logo

 

La légende veut qu’en 1933 nos ancêtres se soient fait connaître sous le nom de « Treize à la Douzaine » : voici en quelles circonstances.

 

Un certain Charles Pélissier, play-boy mais redoutable sprinter, aurait mis ses amis journalistes au défi de le rejoindre à vélo jusqu’à dans sa retraite campagnarde de Garnes à 32 km à l’Ouest de Paris. Est-ce la passion ou la perspective du repas donné en gage par Pélissier ? Ils furent 12 à rallier Garnes. Un treizième arriva plus tard, mais en taxi ! Qu’importe, Tristan Bernard, qui était du nombre, avait trouvé le nom :

les treize à la douzaine étaient nés et le baptême put avoir lieu quelques jours plus tard chez Maxim’s.

  Photo US

Bon nombre de ces compères faisaient partie de la jet society d’alors et il fut de bon ton de les rejoindre. Ainsi naquirent de par le monde plusieurs autres clubs qui revendiquèrent l’appellation contrôlée : Treize à la douzaine de Lyon, du Centre, d’Alsace, de Tulle, de St Tropez  etc...

Cette confédération voulu avoir sa grand’messe, chaque région l’organisant à son tour, sous la forme d’une compétition amicale, courue sur 32 km évidemment, et portant le nom de coupe Meg Lemonnier, alias Mme Maurice Goddet. (Célèbre artiste de cinéma 1930-1988 qui tourna dans une trentaine de film)

Section cycliste Us BHV Partie Section cycliste Us BHV

Zoom sur une partie de la page avec Jean Piéters en haut et Aimé Calandri en bas! 

 

Jacques Lefort aurait pu poursuivre l’histoire beaucoup mieux que je ne le puis. Je me hasardé donc à donner  ma version, au risque de décevoir ceux qui, tels Michel Bindault, Aimé Calandri, Philippe Bouvier, Gilbert Fradin et quelques autres, ont gardé de cette époque un souvenir plus exact que le mien.

 

Club des 12 A

Dans les années 80 s’était créé au nord de Paris autour de René Cassel un groupe, dit d’Argenteuil, qui réunissait nombre de cyclos du BHV dont Jacques, Michel, Gilbert, 

René Jacob, Louis Jean, Alain Porcheron etc...Mais tandis que René Cassel nous faisait découvrir le Vexin, les Treize à la douzaine de la région parisienne, connaissaient une crise : certains souhaitaient orienter le club vers la compétition, mais d’autres voulaient lui conserver sa tradition d’amitié et de convivialité.

Club des 12 B 

 Les deux points de vue étant inconciliables et il y eu scission !

- Les tenants du sport à tous crins continuèrent à tourner à Montlhéry.

- Les autres, suivant  Roger Charron et Michel Goddet, se rapprochèrent du groupe de René Cassel à Argenteuil.

Dans mon souvenir c’est un peu plus tard que plusieurs équipiers de René, parce qu’ils étaient plus proches de la banlieue sud, subirent l’attraction des Douze de Boulogne qui venaient de redonner vie à la pure tradition des Treize à la douzaine.

Comme la province avait ignoré les dissensions du microcosme parisien on vit réapparaître les douze du Centre, de Marseille-Provence, de Toulon-Hyères, de Lyon, du Sud-Ouest, etc...

 Ces clubs formaient une sorte de fédération animée par le Journal des Douze - dont Alain Porcheron fut longtemps le rédacteur en chef. Et jusque très récemment nous continuions de disputer chaque année la traditionnelle coupe Meg.

Club des 12 A

 

Quant à la présence du BHV, longtemps incarnée par Jacques Lefort, ce sont maintenant Philippe Bouvier - quand il peut abandonner son cheptel du Merlerault - Claude Fournier, Gilbert et moi-même qui tentons de la maintenir, sinon aux avant-postes, du moins pour ce qui est de la camaraderie et de la convivialité. 

Jp L à VéloGilbert Fradin

Personne ne manque la sortie des cerises du mois de Juin dans le jardin Fradin, même lorsque les merles les ont toutes volées. 

  Gros plan sur la photo d'archive

Copie de Photo US

 

 

 

Jean-Pierre Boulot

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Merci Jan-Philipe de nous avoir fait partager un moment magique de l'épopée BHV.

Comme tu le vois avec une personne mystérieuse, nous avons ajouté quelques clichés des 12,de notre collègue Gilbert Fradin et de toi même.

Après l'exemple de Jean Pieters notre doyen en super forme, à 90 ans... nous espérons que votre activité sportive vous ménera bien loin.

Je remercie Suzanne Fournier pour son aide, beaucoup ont connu Suzanne au long des années passées comme fournisseur actif dans les couloirs... des achats dans le secteur Arts ménagers.

 Bas de page Logo

 

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Antoine Eminian nous parle du Livre "Pereira prétend"

28 Février 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Livres et poésies

 

Eminian AntoineNotre critique littéraire revient ce mois-ci pour vous suggérer un livre

d'Antonio Tabucchi : "Pereira prétend".

Ce roman captivant fut porté au cinéma avec Marcello Mastroianni et Daniel Auteuil en 1996, si le DVD existe : ne le manquez pas.  

Péreira prétendOffrez moi un livre, je vous en serai reconnaissant pour la vie, c’est ce à quoi je pensais quand j’ai reçu par la poste ce bouquin offert par Le Cercle de la Pléiade pour me remercier de ma « participation enthousiaste » à leur enquête sur leur collection. Après lecture je ne peux que les en remercier encore plus chaleureusement.

Antonio TabucchiAntonio Tabucchi est né en Italie en 1943. Ecrivain, il rédige aussi des chroniques pour des journaux italien (Corriere della Sera), espagnol (El Pais), français (Le Monde). Grand connaisseur et traducteur de l’œuvre de Fernando Pessoa le romancier portugais, il s‘est tellement passionné pour ce pays que le Portugal est devenue sa seconde patrie.

 Avec ce roman, Pereira prétend paru en 1994, Antonio Tabucchi raconte la prise de conscience d’un homme confronté à la dictature. L’action se déroule à Lisbonne en 1938. Pereira est un vieux journaliste, après avoir longtemps tenu la rubrique des faits divers, on lui a confié la page culturelle d’un petit journal. Il rédige la page hebdomadaire seul, traductions de textes d’écrivains français et chroniques nécrologiques d’écrivains décédés. Veuf et atteint d’embonpoint il mène une petite vie tranquille toute entière dévouée à la littérature, peu au fait des évènements politiques qui commencent à agiter le monde. Le fascisme étend ses tentacules sur l’Europe, l’Allemagne, l’Italie de Mussolini, l’Espagne et sa guerre civile, le Portugal commence à subir la dictature de Salazar. Tout cela Pereira l’ignore, son monde solitaire se résume à son bureau dans un immeuble indépendant de celui du journal, son appartement où il parle à la photo de sa femme et le café où il a ses habitudes de restauration. « Mais dans quel monde vis-tu, toi qui travailles dans un journal ? » s’étonne un ami prêtre auquel en bon catholique il se confesse régulièrement.

Un jeune homme va bientôt entrer dans sa vie professionnelle, il l’engage comme stagiaire afin qu’il rédige les nécrologies. Bien que les copies rendues soient de mauvaise qualité, Pereira prend pitié du pauvre garçon toujours sans le sou et continue à le rétribuer. Petit à petit, le journaliste va faire connaissance avec la fiancée du stagiaire, on va lui demander de maigres services, puis d’aider à héberger un cousin étranger, activiste dans la résistance à l‘Espagne franquiste. Pereira accepte tout, par pure gentillesse et en toute innocence.

Tout doucement les tentacules de la « bête immonde » vont s’enrouler autour du journaliste, le téléphone de son bureau est surveillé, ses articles littéraires sont critiqués par son directeur qui ne les trouve pas assez patriotiques. Enfin un jour, trois sicaires en civil de la police politique font irruption chez Pereira et tuent le stagiaire que Pereira venait de recueillir à son retour d’une longue absence de Lisbonne. Ce meurtre va enfin ouvrir les yeux du journaliste, dans l’urgence il écrit un article dénonçant clairement le crime et grâce à une complicité réussir à le faire paraître dans son journal au nez et à la barbe de la censure.

Tout le talent d’Antonio Tabucchi est d’avoir écrit ce roman, non pas dans un style énergique proche du polar ou dans une débauche de considérations politiques, critiques à l’appui sur le rôle du journaliste face à la dictature etc. Au contraire, l’écrivain nous prend à contre-pied, le ton du roman est léger, de courtes phrases et de minces chapitres, la vie de Pereira est simple et sans heurts, aucun coup d’éclat. Lentement de petits faits viennent ternir ce tableau idyllique, une réflexion d’un garçon de café sur ce qui se passe en Espagne, une conversation avec une inconnue d’origine juive rencontrée dans le train, les propos de son médecin traitant qui envisage de s’expatrier, tous tissent le décor d’un monde bien réel et répugnant dont Pereira va prendre connaissance inconsciemment jusqu’à éveil et son geste de révolte final.    

Pour autant le livre s’achève dans l’expectative, quel sort va connaître Pereira ? Seul indice pessimiste donné par Tabucchi, tout le livre est ponctué de « Pereira prétend », comme si nous lecteurs, lisions la déposition écrite d’un homme arrêté par la police.

« C'est une lecture politique de mon roman qui est responsable de son succès. Pereira prétend est arrivé au bon moment. Sans que je l'aie prévu. Il est sorti en janvier 1994, trois mois avant les élections qui ont vu la victoire de Berlusconi et de sa droite douteuse, typiquement italienne. Beaucoup de gens se sont reconnus dans le personnage et l'époque. Ils ont découvert dans l'air qu'ils respirent aujourd'hui quelque chose qui ressemble aux années 40, celles des Salazar, Franco, Mussolini et Hitler. Surtout, ils ont perçu le livre comme l'histoire d'une mort et d'une renaissance civique dans un environnement nationaliste, xénophobe et raciste. Et Pereira est devenu le symbole, le porte-drapeau de tous les opposants, de tous les résistants à cette droite berlusconienne » déclarait Antonio Tabucchi dans Lire Juillet 1995.

Un livre magistral, simplicité d’écriture et profondeur de propos, le mariage parfait. A lire impérativement.

 « C’est à ce moment-là que Pereira se souvint d’une phrase que lui disait toujours son oncle, lequel était un lettré manqué, et il la prononça. Il dit : la philosophie donne l’impression de s’occuper seulement de la vérité, mais peut-être ne dit-elle que des fantaisies, et la littérature donne l’impression de s’occuper seulement de fantaisies, mais peut-être dit-elle la vérité. Monteiro Rossi sourit et dit que ça lui paraissait être une bonne définition pour les deux disciplines. » 

 

Antonio Tabucchi  Pereira prétend  Folio

 

Peiréra Mastroianni      Film   Cardoso Auteuil

 

Merci Antoine pour cet excellent article!

 

 

 

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Jacques Bouloc : Ruée sur l’or en Guyane Française 3/3 fin

24 Février 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Voyages

Jacques Bouloc continue son récit au pays des chercheurs d’or...

  Pour la plupart des garimpeiros, l’or n’a guère de valeur puisqu’ils en trouvent tous les jours, le dépensent tous les soirs, et en retrouvent toujours le lendemain. Le gros des dépenses : produits à consommer achetés très cher, bière, femmes. Seulement quelques uns repartent au pays, riche, un ou deux ans après avoir tant travaillé.

  JB 06

Les arbres géants en forêt primaire

 Nous sommes au centre du village à coté d’un carbet (maison sur pilotis) pas comme les autres. Les seules occupantes, des femmes brésiliennes, cohabitent en vendant leur charme : 3g d’or en faveur de celles dont la nature a éloigné un certain critère de beauté  mais 8 g d’or pour quelques unes possédant un corps de rêve. Certaines ont accumulé tant d’or en si peu de temps, qu’elles peuvent vivre une vie dorée.

  JB 07

 Chasse dans la jungle avec mes deux garimpeiros.

Au Brésil, l’exploitation aurifère est illégale et  strictement interdite et les peines sont dissuasives et extrêmement lourdes.

La population des orpailleurs clandestins est évaluée entre 5 et 7% de la population guyanaise  soit entre 10 000 et 14 000 clandestins, principalement et précisément installés dans la forêt inhabitée.

Le Brésil annonçait également la création d’un parc contigu à la Guyane. Cette zone pourra-t-elle protéger les sites des envahisseurs de la ruée vers l’or ?

 

                                                                                                          Jacques  BOULOC

 

Ce récit a été aussi présenté dans le Pays Briard

  

Jacques va retourner là-bas en septembre, il cherche un membre du réseau ou un ami de confiance présenté, pour 2 mois : septembre et octobre. Qualité requise obligatoire : avoir l’esprit aventurier.

« Recherche compagnon ou compagne pour vivre 2 mois en Amazonie. Le carbet est gratuit (construction amérindienne sur Pilotis). Prévoir un billet d’avion seulement. Je garantis la nourriture : chasse et pêche. L’or étant au plus haut, une grande partie des frais sera récupérée par la vente de celui-ci.  Attention vaccination indispensable et anti-paludisme »

 

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Michel Bindault : Souvenir-Souvenir... (suite)

23 Février 2011 Publié dans #Echos des membres

Paris Roubaix, la célèbre randonnée cyclotouriste dont le parcours reprend dans ses grandes lignes, celui de la »Reine des Classiques » représentait un pari que notre troupe s’était promis de gagner. Guidés par les conseils de notre capitaine René Cassel, forts de notre volonté de réussir et de 200 Kms d’entraînements, nous nous présentons au départ ce dimanche 23 mai.

5000 Cyclistes sont au rendez-vous de Saint Paul. Notre peloton, composé de Michel Bindault, Gérard Colin, Christian Jacques, Louis Jean, Jacques Lefort, Jean-Philippe Lelercq, Georges Levassort et André Valette,  se présente au contrôle à 3 h du matin.

La pluie qui tombe depuis la veille a cessé.

Suite de l'article

Nous avançons à travers la forêt de Compiègne vers Noyon (Km 55).

Le jour se lève. Les organisateurs en profitent pour nous contrôler.

6h30, nous partons vers un rendez-vous important : au lieu-dit Pontru, (Km 106). Monique Lefort et Jocelyne Levassort qui pilotent notre première voiture, nous attendent.

Nous y sommes à 8h.
Un sérieux »Bouchonnage » estompe les fatigues de la nuit et nous nous délectons des thermos. Une demi-heure d’arrêt. Le groupe repart vers Elincourt, à travers les plaines de la Somme.

Nous atteignons le contrôle à 10Km (Km 132).
Les organisateurs nous gavent de gaufres fourrées, très énergétiques. Une pancarte discrète nous indique les pavés dans 15 km.

Rapide inspection : les hommes et les bicyclettes tiennent bons.

11h30, nous avons testés les pavés de Boussières (Km 149).

Les nuages lourds qui nous accompagnent depuis le matin éclatent.
Sommes-nous aux portes de l’enfer ?

On peut le croire. La pluie donne au décor des allures dantesques, les pavés sont difficiles à négocier. Les premières crevaisons surviennent.
Il y en aura 10 !

Crottés et fatigués nous atteignons Orchies (Km 195) troisième contrôle.

Tout est en règle, Bersée et ses pavés nous attendent (Km 210) ainsi que notre deuxième voiture.

Doris Bindault et Denise Valette nous apporte le réconfort d’un précieux ravitaillement.

Un coup d’œil aux machines, nous repartons : il est 15h.

La dernière partie du périple, reste à accomplir. Roubaix est distant de 50 km dont 12 de ces mauvais pavés.

Nous mettrons 3 h pour atteindre le vélodrome, bloqué dans la longue file des cyclos qui à vélo ou même à pied tentent de progresser sous l’averse au prix de mille acrobaties et prouesses. Certains chutent, beaucoup connaissent la crevaison. Les pavés secouent rudement les hommes et les machines.

Enfin, voici Hem (Km 250). Quelques hectomètres et nous atteignons groupés le but suprême : le vélodrome. Il était temps car Michel Bindault et Jacques Lefort percent dans les faubourgs de Roubaix. Il est 18h.

Fourbus et méconnaissables sous la boue, nous terminons heureux d’avoir vécu une aventure exaltante et partagé une grande joie sportive.

La troisième mi-temps passée dans une accueillante auberge de Forest sur Marque, fut en tout point, exemplaire.

 

 

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Questions pour un champion ! soulac...suite

23 Février 2011 Publié dans #France 4 Sud-Ouest

Reprise de l'article au complet. 

Quel est le plus vaste estuaire d’Europe ?

Quel est le plus grand département en France ?

Quelle est la presqu’île où l’esprit  se traduit par Océan, Estuaire et Terre ?

Quel est le plus beau phare du monde ?

Quelle est la plus ancienne station balnéaire de cette presqu’île ?

 

Si vous avez répondu : Gironde (2 fois) :
10 000 km² et estuaire de 70 km de long sur 12 km de large  au plus large),
le Médoc, le phare de Cordouan et Soulac, vous avez gagné !

Pour les autres, il est grand temps de découvrir cette merveilleuse région !...

 

Après la côte d’Azur et la côte d’Emeraude, lors de cette Belle Epoque, naîtra la Côte d’Argent, (début 1900, le tourisme et l’automobile se développent. L’Aquitaine, région immense comprend 5 départements dont 3 donnent sur la façade Atlantique : La Gironde, les Landes, et les Pyrénées Atlantiques

De la pointe de l’estuaire à Biarritz en passant par Arcachon : 220km d’étendue de plages de sable blanc, fouettées par la vigueur océane, de dunes de lacs naturels : Hourtin, Carcans, dans un paysage bucolique au milieu de ces immenses forêts.

J’y ai rencontré des gascons maritimes heureux car ces hommes pratiquent un art de vivre insulaire, amoureux de la nature ; Ils se plaisent à conserver ce patrimoine exceptionnel  à caractère sauvage où se côtoient mille et un paysages. Ils sont comme autrefois chasseurs, pêcheurs(bateaux ou carrelets sur la Gironde) et cueilleurs. Notre préférence se porte donc sur cette pointe du Médoc et en particulier Soulac et ses environs.

 

Soulac, est située au bout du monde,  sur la presqu’île Médocaine, blottie entre l’océan atlantique et l’estuaire de la Gironde. Ici, la nature a su conservé ses droits : la plage et ses senteurs océanes, les sentiers pédestres et ses parfums des pins, sa faune, et sa flore…

Soulac seule véritable ville littorale du Médoc dont l’étymologie viendrait du latin in « médio aquae », (au milieu des eaux), est la plus ancienne station balnéaire de la presqu’île du Médoc. Soulac viendrait du latin «  solus, » : « seule », sans doute parce que, longtemps, elle  fut perdue tout là-haut, à la pointe du Médoc…

Soulac et ses environs

1-L’histoire : Au 14ème siècle le port et la paroisse étaient très fréquentés : Capitaines, Rois ou pèlerins anglais y débarquaient pour rejoindre Bordeaux ou le chemin de St Jacques de Compostelle.

C’est en 1874, que la ville de Soulac, située à 90 km au nord de Bordeaux, bien visitée  grâce aux chemins de fer du Médoc, devient Soulac sur Mer au lieu de Soulac les Bains. C’est alors, la plage la plus renommée de la côte d’Argent Nord.

 Grâce au développement du Tourisme et aux congés payés, au début du 20ème siècle, alors que la mode des bains prenait place dans ce coin du Médoc, les voyageurs, touristes et pèlerins découvraient la renaissance de Soulac, sa plage et sa villégiature.

Encouragée dès son origine par la prescription médicale, l’historien Michelet attribuait à la mer des effets bénéfiques revigorants sur les organismes fragiles et déprimés et toniques sur les organismes sains, lors des «  bains à lames ».

Soulac vit de son histoire, ce n’est pas une station balnéaire sans âme.

Ses trésors se révèlent : Sa basilique N.D de la fin des terres : pureté de l’art Roman du 12 ème siècle et haut lieu de pèlerinage, ses villas néocoloniales, édifiées d’une maçonnerie mixte : briques rouges et pierres taillées, aux avant-toits sculptés  comportent des pignons et des tourelles ou sont coiffées de superbes marquises


 







2-L’estuaire- La Gironde révèle des poissons surprenants et très recherchés : la pibale, la lamproie et l’alose.

La luminosité, même par temps gris sur la Gironde est extraordinaire à la pointe du Médoc ; Le sol sableux recouvert d’une immense forêt de pins maritimes, est prolongé par des milliers d’hectares de prairie et de mattes (polders), refuge de milliers d’oiseaux qui abritent :

- grives et colombidés,

-des oiseaux sauvages, des canards : colverts, sarcelles, hérons et huppes fasciées, oies, petits et grands échassiers migrateurs

- des grenouilles rousses, agiles, rainettes vertes et crapauds communs ou des joncs, chantent  par milliers les nuits de printemps,

- plus loin des chevaux dans un paysage de steppes.

C’est notre Camargue Girondine.

- Enfin, vous arriverez dans les vignobles pour apprécier les plus grands crus Bordelais.

Le gastronome découvre l’univers gourmand de la cuisine médocaine : de la crevette blanche à la lamproie, de l’agneau de Pauillac à l’entrecôte grillée aux sarments… Passant de la table à la vigne, il déguste « des yeux ! »...les grands crus, du Médoc, Haut Médoc, St Estéphe, Pauillac, St Julien, Moulis, Margaux…

 

3-La mer : Soulac possède une magnifique plage de 7 km de sable fin, baignée par une eau vivifiante avec ses belles vagues qui peut atteindre 22 à 23° l’été.

  « El arena rediviva surgit » : elle surgit des sables et revit, telle est la devise de cette ville dont l’extraordinaire histoire est marquée par la lutte incessante, contre la mer ou l’ensablement, par ses habitants.

La mer continue toujours son travail d’érosion du littoral. Toutes les belles plages d’Aquitaine doivent investir dans la défense. De 1840 à aujourd’hui, la défense de la dune a été mise en place. On construit des brises lames,  des épis, une grande digue de protection en maçonnerie nous assurant une belle promenade sur l'esplanade, telles les grandes plages françaises du Touquet, Berck, la Baule, ou st Jean de Luz.

 

4- Le climat- Si la côte Aquitaine s’inscrit dans la zone du climat océanique par excellence, c’est  la pointe du Médoc, comme nos voisins Charentais de Royan qui reçoit le plus grand nombre d’heures d’ensoleillement de l’Atlantique sur une année.

 

5- La dernière guerre- Bien sûr, on retrouvera les traces du mur de l’Atlantique édifié par l’armée allemande d’occupation (1941-1944), particulièrement à l’entrée de l’estuaire : vous y verrez de nombreux blockhaus au  Verdon et à Soulac. (Les allemands s’y installèrent en juin 1940 et Soulac fut libéré en avril 45).

 

6- Phares- Amoureux des phares :
 vous trouverez le plus ancien phare de France à l’embouchure de la Gironde : Cordouan (63m).








Il est considéré comme le plus beau du monde: Sa construction en pierre de Saintonge ne fut terminée qu’en 1611, l’intérieur est aussi beau que l’extérieur : 301 marches, 7 étages, la salle du roi, la Chapelle, etc. mais l’Aquitaine vous fera découvrir d’autres phares plaisants à regarder : Cap-Ferret (52m), Contis (38 m) et enfin Biarritz (44m).


 
7- La basilique et le culte de Sainte véronique.  

L’église : Notre –Dame de la fin des Terres (11éme au 14éme siècle) fut ensevelie par les sables, puis  en partie dégagée. Elle deviendra basilique en 1859 lors du retour des reliques de Sainte Véronique  gardées précieusement à Saint Seurin de Bordeaux. ( aujourd’hui classée au Patrimoine de l’Unesco.)

Le lieu était au Moyen Age le passage obligé pour les Jacquets de Saintonge en route vers Saint-Jacques de Compostelle, mais cette église repose sur un ancien oratoire, certainement le plus ancien lieu de culte dédié à la sainte Vierge qui existe en Aquitaine.

Tous les étés,  la ville organise un son et lumières  sur la Basilique de Soulac, appelé « le chant de l’Etoile », expliquant aux vacanciers, ce chemin qui passait par Soulac et qui était l’un des 4 chemins reconnus pour aller en pèlerinage à St Jacques de Compostelle.

Véronique de son véritable nom Bérénice serait née en Gironde et aurait été jusqu’à Jérusalem. Elle aurait en essuyant le visage du Christ sur un linge, marqué son visage sur ce saint Suaire.

Elle devint alors Véronique (vera iconica "la véritable icône").

A sa mort, son époux devenu Amadour, (ex Zachée) part  évangéliser sur le rocher du Quercy qui deviendra Rocamadour.

8-Une superbe abbaye des moines bénédictins remplaça la première. On y fabriquait : un élixir revigorant, une eau de toilette, du savon et un dentifrice connu en France et à l’étranger. (Nous sommes là, à l’origine des premières publicités sur l’hygiène dentaire : environ 1870).

 

 

9- Chasse à la tourterelle ou chasse… et pêches… vous en avez tous entendus parler !

 10- La forêt de pins et de chênes verts, qui vous offre à l’automne des promenades tranquilles où vous rencontrerez des chevreuils et où vous pourrez ramasser les cèpes et les girolles.

 

11 – Et si vous aimez le vélo, les pistes cyclables vous emmèneront jusqu’à Arcachon.

Enfin, Soulac bénéficie d’un Casino,  d’un centre culturel, d’un complexe sportif et même d’un aérodrome !

 

Comment venir à Soulac :

En venant de Paris : vous devez prendre le Bac à Royan pour traverser l’estuaire ou faire 180 km de plus en passant par Bordeaux et en remontant la N 215. (Le TGV et un ter vous amèneront aussi)

 

Laissez-vous porter par le charme de Soulac ! C’est un véritable paradis !

 

Dans ce bout du monde, tout est fait pour retrouver les valeurs du rapprochement de l’homme avec la nature…

-          Le silence et le murmure léger de l’océan

-          Le bruissement de la petite brise frémissant dans les pins, les genêts et les arbousiers.

-          L’isolement, loin des villes et des cités !

Vous permettent le recueillement ! C’est une invitation à se « retrouver »,  faire le vide dans sa tête, perdre son stress et fortifier son âme.

Lorsque je travaillais au BHV, je disais toujours qu’un week-end de 3 jours à Soulac me laissait l’impression d’avoir enfilé  un « Ciré » pendant 3 semaines, rien ne pouvait m’atteindre ou m’agacer, j’étais d’une sérénité à toute épreuve.

Chacun devient artiste de cœur, en regardant ces lieux incomparables.

Le pinceau ou l’appareil photo, vous brule les doigts.

Impossible de rester insensible :

- à  ce bleu saphir de la mer se confondant à l’horizon,

- à ses plages de sable de couleur argentée,

- à sa forêt d’émeraude de pins droits s’élançant vers le ciel, qui font la joie des écureuils, et qui s’ouvrent sur quelques clairières

- à ses dunes aux herbes multiples : giroflées des dunes, roses pimprenelles, joncs maritimes,  choux maritimes ou chatons, liserons des sables et mûriers sauvages,

- à ses parterre de bruyères rosées à la fin de l’été et ses couleurs d’or : genets éblouissants au printemps.

Tout est enchantement !...

Christine Douchet

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Photos: tempête Klauss 23-24 janvier 09

23 Février 2011 Publié dans #France 4 Sud-Ouest

Tempête Klauss
complément de l'article de Christian Trouvay


Nous venons de recevoir ces photos
Vent jusqu'à 185 Km/h, marée haute
à Andernos à 4h30 du matin,
Le Bassin d'Arcachon déborde et
rentre sur 300 m dans les terres





















































































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Jacques Bouloc aux multi-vies!

23 Février 2011 Publié dans #Echos des membres

Je voudrais vous faire connaître cet article qui résume bien la vie trépidante de Jacques Bouloc.

Il fit sa carrière comme acheteur aux BHV. Bien connu pour ces lapins nains... certains collègues en ont élevé chez eux. Quelques souvenirs m'ont été contés lorque leurs chérubins laissaient en liberté ces petites créatures!  Bonjour les dégats! ces petits rongeurs adoraient les meubles et les pantouffles!

Quant à l'US BHV, soutenu par Jean-Pierre Boulot à l'époque, que de sportifs de grand talent travaillaient au BHV!

Merci à Gérard Roger d'avoir diffuser cet article dans le Courrier Briard.

 

Le livre de la vie étonnante de ce Briard a de quoi faire rêver ou frissonner. Celui qui figure dans le livre des records est champion et chercheur d'or.

Il a gardé la silhouette longiligne des grands champions. L'orsqu'il vous accueille d'un large sourire dans sa propriété de Rebais où il réside depuis une dizaine de mois après avoir habité à Saint-Rémy-de-la-Vanne, Jacques Bouloc témoigne volontiers d'une vie trépidante et riche. C'est que Jacques Bouloc figure en bonne place dans le livre Guiness des Records et totalise 29 titres de champion de France ou  divers records du monde dans des domaines aussi variés que l'ornithologie, l'aviculture ou encore la cuniculiculture avec le plus petit lapin au monde. Il est bien sûr difficile de résumer une existence si passionnante. Il a bien voulu ouvrir son album de souvenirs et  revivre un instant les grands moments de son étonnante destinée.

Acheteur au Bazar de l'Hôtel-de-ville, il a fait le tour du monde dans le cadre de son activité professionnelle pour effectuer les achats de la société.

C'est dans le domaine sportif qu'il s'est également épanoui avec des performances exceptionnelles en athlétisme. « J'ai été international à 25 ans après seulement un an d'entraînement », raconte Jacques Bouloc. « Je m'entraînais tous les soirs, tous les jours, à Pâques, à Noël. Je suis entré en équipe de France en 1957 à l'âge de 25 ans où j'ai rencontré Alain Mimoun avec qui je conserve des liens très affectueux », poursuit-il.

Sélectionné 13 fois en équipe de France

Jacques Bouloc a été sélectionné treize fois en équipe de France mais n'a participé qu'à huit sélections en raison de son activité professionnelle. Il a aussi été sélectionné trois  fois pour la grande épreuve de marche Strasbourg-Paris et à aussi remporté les 24 heures de Rouen en 1982, dans la pluie et dans le froid. « Jacques Bouloc, souple et élégant, poursuivait sa marche en avant, se permettant même de laisser Duda (son concurrent) devant lui, pour mieux lui porter l'estocade », écrivait alors nos confrères du journal l'Equipe.

Durant cette période, Jacques Bouloc a élevé des canaris et obtenu les plus grandes récompenses, certaines remises par le prince Paul Murat, le distinguant comme le meilleur éleveur.

C'est aussi, dans un autre domaine, celui des lapins nains, dont il est un rare spécialiste de ces questions en France que Jacques Bouloc a conquis ses lettres de noblesse : « ce fut une activité très prenante durant une dizaine d'années. »

Le succès de cet élevage de grande qualité ne s'est pas fait attendre. Les plus grands de ce monde comme par exemple la reine Elisabeth d'Angleterre et la princesse de Monaco. Il a rédigé de nombreux ouvrages sur les lapins nains diffusés à plusieurs milliers d'exemplaires.

Dans sa maison de Rebais, Jacques Bouloc, qui a participé à de nombreuses émissions de télévision, reste aujourd'hui passionné par le monde animal et se consacre à son élevage de vers à soie, de l'oeuf jusqu'au papillon. « Je suis toujours passionné par le monde animal »,  lance-t-il.

La ruée vers l'or

« Je vais en Amazonie tous les ans, en Guyane française dans cette partie qui jouxte le Surinam à l'ouest et le Brésil au sud et l'est, où je vis en autarcie dans un tout petit village. » Un mode de vie qui peut faire rêver ou même frissonner.

Et maintenant ? Jacques Bouloc envisage d'écrire sa biographie afin de laisser une trace de toutes ces expériences qui ne lui laissent que de bons souvenirs. Les souvenirs d'une providence originale et variée : « J'ai dix vies en une » mentionne pour conclure Jacques Bouloc avant de refermer, sans nostalgie aucune, son impressionnant album photos et son press-book. Mais on peut parier qu'il n'a pas dit son dernier mot!

Article rédigé par :
Gérard Roger (février 2011)

 

 

 

 

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